Toi, tu dis qu'on est tous, je cite, "des crottes de l'univers", et que c'est donc présomtueux de se croire important, présomptueux de vouloir laisser une trace, puisque de toute façon tout disparaîtra. Souvent quand ma tête se pose sur là où elle peut se poser, je pense à ça et à toi. L'autre jours on parlait des "choix", on s'est disputé sur la définitions, parce que je disais que y a des choix qui ne sont pas des choix, et comme toujours on en revenait au point ou tu dis un choix est un choix. Ça nous bloque dans cette petite impasse. Après je suis triste. Après tu me dis : ouais, ben si un jour tu files avec une fille, que tu me laisse, tu auras fais un choix, ne revient pas. À chaque fois que je me retrouve la tête par terre, je fais, ça aide, une petite liste : et une fois passé mon château sécurisant de livres (un château de carte, on peut dire), y a toujours toi, puis tous les autres, Y, G, T, F, C, E, C, A, maman, tata, tata, M, etc, etc... Et puis toi, encore. Rappelle-toi, chaque fois que tu doutes de moi, que quand je doute de moi, je doute pas de toi.

Pour me donner de la force, dès fois, je dis mon nom : Abruti Sentimental ! faut que je l'écrive vingt fois, cent, mille, pour que je l'accepte. Je fais se blog minable, je prends des surnoms qui font échos. Je ne le signe pas. Mais c'est déjà plus moi que quand je fais semblant d'être un autre, que je fais vivre ma vie à des personnages qui me ressemblent mais ne sont pas moi. Quand je l'ai trop répété, je m'assoie dans le fauteuil et je regarde autour de moi, je vois la maison, celle qu'on a aménagé tous les deux en montant à pied les cinq étages avec ces cartons plein de livres (les miens). Ici, c'est chez nous.

9. Attaches sécurisantes

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